EN LIVRES

MON-GROS-MOUTON-NOIR CE QU’IL FAUT


mon-gros-mouton-noirchez Albin Michel Jeunesse
lu vu par Jean-Louis Roux
(+ un podcast RTL en février 2022 lu par Stéphanie Demasse-Pottier)

deux lectures électriques pour la 16e édition du Printemps du livre
un-gros-moment-noir le samedi 24 mars à 15h30
ce qu’il faut le dimanche 25 mars à 16h30
dans la salle n° 54 du Musée de Grenoble – celle de Mario Merz

ce qu'il faut
une mini playlist autour de mon-gros-mouton-noir après le SLPJ 2017


le parlé musique sur bandcamp

RONETTE ET MODINE


‘c’est écrit c’est dit’

(…)
pourtant pour les artistes c’est plus pratique et c’est bien connu quand leurs modèles posent ils peuvent sublimer et tirer leur coup à la fois et il y en a qui en ont profité pour tomber amoureux et pour le dire il y en a qui ont peint ce qu’ils voyaient et ils ont été plus ou moins vieux ça ne les a pas mis en péril il y en a beaucoup boticelli 65 courbet 58 degas 83 bonnard 80 il y en a des peintures avec dedans les personnes des femmes aimées je dis ça je dis rien je ne pense pas que rodin ait pensé aussi bien que son penseur je ne sais pas comment il a pensé aux femmes mais au lieu d’aller étudier la sculpture de buonarotti 89 à quoi ça servait franchement michelange l’avait déjà inventée il aurait mieux fait de lire ses sonnets voilà voici gala un conseil à rodin de clv je ne sais pas comment il a pensé aux femmes mais je lui en veux il s’y est mis un peu tard rodinet ça dépend des jours où j’écris ce texte ça varie ça varie selon le ciel et la lumière et si fernand est à carrefour contact ou bien en train de dessiner dans la pièce d’à côté c’est multifactoriel selon les jours j’en veux à rodin ou je lui en veux beaucoup j’aimerais que dans toutes les commémorations y compris celle des artistes pas juste des génocides il y ait place pour en vouloir justement à ceux qui ont été maltraitants du genre humain

parce que le travail d’artiste dit figuratif sans figure de vraie personne regardée dedans c’est quoi je ne sais pas

c’est plastique

••••••••••••••••

en artistes je préfère degas je préfère vuillard je préfère courbet je préfère pollock je préfère bonnard je préfère giacometti je préfère soulages je préfère louise bourgeois à part michelange et raphaël à part cette époque à part ce pays les hommes n’ont jamais plus de prénom mais les femmes si on ne peut pas dire bourgeois ni neel je préfère alice neel que je ne connaissais pas avant d’aller à arles avec fernand je préfère van gogh toujours

à la boutique de la fondation vincent van gogh d’arles ils vendent une gomme quand je leur ai dit ne trouvez-vous pas que c’est atroce de vendre ça à la fondation vincent van gogh d’arles ils m’ont répondu madame mais ça c’est les goûts et les couleurs
cette gomme en plastique c’est une oreille

en artistes et dans la vie vraie aussi je préfère ceux qu’on dit malades les fous les désespérés les dépressifs les drogués les retirés tout le catalogue des DSM moi je ne les appelle pas comme ça je les appelle ceux qui y vont

et ce n’est pas parce que je suis un peu tout ça moi-même c’est à cause de ma déjà un peu longue vie où j’ai été forcée de voir que tous ceux qui de la maladie d’être vivants n’ont rien fait d’autre que de cacher ou d’ignorer ou d’écraser les plus fragiles au finale font des œuvres plastiques vides ou alors ils vendent des gommes en forme d’oreille coupée ou beaucoup d’autres choses vides mais très plastiques et très agressives et hyper communicantes ils font pour qui a des yeux pour voir et qui a encore ses oreilles

les enfants morts des camilles
ils n’en ont pas fait de produit dérivé
(…)

CE QU’IL FAUT : BONUS








“Au cours des années la voix et le son faits maison ont pris une place importante dans le travail d’écriture de clv. Les bonus sonores que nous vous proposerons d’écouter ici ont été enregistrés spécialement pour la version numérique de ce livre : six courtes lectures improvisées directement depuis l’écran à partir de ce que clv appelle les nombreux “textes parents” de Ce qu’il faut. Dans l’épaisseur de ce qui s’écrit durant des années avant de devenir un livre, ces lectures éclairent spécialement, et chacune selon un angle différent, le texte et sa genèse. Non pas des extraits tirés du livre et lus à voix haute, ces séquences racines et satellites, marquées par le rythme et les trébuchements propres à la lecture vivante, introduisent véritablement ce livre, elles l’accompagnent, elles lui font écho, elles le bonifient au sens propre.” (publie.net)

cqf

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